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La télévision en haute définition
On ne parle que de haute définition, mais en dehors de certains grands
magasins qui disposent de vidéos à ce format, il n'est pas évident de savoir
exactement de quoi il s'agit et quel matériel acquérir pour en profiter...
1. Quelques définitions...
Avant de rentrer dans le vif du sujet, voici quelques définitions qui vous
permettront de mieux comprendre les termes qui seront fréquemment employés plus
loin. Tout d'abord la résolution :
Appelée également définition d'écran, la résolution est en quelque sorte la
matrice d'affichage de l'écran : elle est composée d'un ensemble de points
lumineux ou pixels. On la définit par la multiplication du nombre de pixels
selon l'horizontale par le nombre de pixels selon la verticale. Ainsi, une
télévision 4/3 «classique» qui compte 576 lignes de 720 pixels
chacune a une résolution de 414 720 pixels (720x576).
2. Pourquoi la haute définition ?
La télévision en haute définition, ou TVHD, permet d'apporter bon nombre
d'améliorations dont le format de l'image qui passe du 4/3 au 16/9, une
meilleure résolution de l'image (on passe de 576 lignes affichées à un maximum
de 1080) et de nouvelles fonctionnalités de gestion des droits pour le plus
grand bonheur des diffuseurs.
Pour regarder un téléviseur 4/3 «classique» dans de bonnes conditions, la
distance idéale est d'environ 4 fois la diagonale de l'écran. Avec l'arrivée des
écrans plats, les tailles des téléviseurs ont sensiblement augmenté pour
atteindre aujourd'hui 107cm, voire 165cm pour les plus imposants. Mais les
dimensions de nos salons n'ont pas augmenté dans les mêmes proportions, bien au
contraire ! Pour conserver une même qualité d'image avec des écrans que l'on
regarde de plus en plus près en rapport à leur diagonale, il faut donc augmenter
le nombre de points qui les compose (leur définition).
3. Quelles résolutions pour la TV HD ?
En augmentant la définition de l'image, on augmente son niveau de détail,
c'est que qui donne aux vidéos TVHD leur grande finesse.
A ce jour, la
télévision haute définition se décline en trois formats : 1080i, 720p et le
1080p.
Mais quelles en sont les différences ?
- 1080i
-
Ce format, qui propose une résolution de 1080 lignes comportant chacune 1920
pixels, affiche des images entrelacées (d'où le i pour «interlaced» en anglais).
Cette technique consiste à entrelacer deux demi-images pour en former une.
- 720p
- Ici, pas d'entrelacement d'image, mais un balayage progressif (d'où le p
pour «progressive») censé offrir plus grande stabilité de l'image
qui reste nette y compris lors de mouvements rapides (toutes les lignes sont
affichées en une seule fois). La résolution du 720p est
de 720 lignes comportant chacune 1280 pixels.
- 1080p
- Cette norme, encore très peu répandue, propose la meilleure qualité d'image
puisqu'elle permet d'afficher une résolution de 1080 lignes de 1920 pixels en
une seule passe. Cependant, pour tirer pleinement parti du 1080p, les
appareils doivent être équipés d'un port HDMI version 1.3 et les diffuseurs
doivent également proposer un contenu à cette norme, ce qui est loin d'être le
cas.
Chacun des deux principaux formats (1080i et 720p) ont leurs avantages et
leurs lacunes, et on ne peut objectivement dire que l'un est meilleur que
l'autre, tout dépendant du contenu affiché.
4. La HD côté contenu...
Les diffuseurs également se posent la question de la norme à adopter : Si le
1080i donne des images de meilleure qualité, le 720p quant à lui permet de
bénéficier d'un meilleur taux de rafraichissement et donc d'offrir une image
plus nette lors de mouvements rapides. Les chaînes de télévision vont donc opter
pour un format ou l'autre en fonction de leur contenu : Une chaîne sportive
préfèrera privilégier le 720p alors qu'une chaîne documentaire optera pour le
1080i...
Le contenu haute définition : Il arrive progressivement et aujourd'hui
il existe deux principaux modes de diffusion permettant de bénéficier d'un contenu HD :
- Les programmes de télévision tournés en HD
- Proposés sur des bouquets satellite (CanalSat et TPS) moyennant une option mensuelle de
quelques euros pour le terminal (MediaSatMax), certaines chaînes proposent du
contenu en haute définition. Par ailleurs, certains bouquets ADSL proposent
des programmes HD (renseignez-vous auprès des fournisseurs). Il est
également question de proposer de la haute résolution via la TNT, mais bien
que des tests aient été menés dans certaines villes, la date de lancement
officielle est encore incertaine.
- Les programmes en vente sur support optique
- Deux normes s'affrontent sur le terrain des supports optiques : Le
Blu-Ray et le HD-DVD. On commence à trouver films et spectacles utilisant
ces supports dans le commerce. A moyen terme, il y a peu de chances que deux
formats puissent cohabiter, mais bien futé qui saura dire lequel des deux
survivra !
5. HDCP : le système anti-copie obligatoire !
Qui dit numérique dit également duplication sans perte de qualité, et ça, les
producteurs de contenu y sont farouchement opposés. Intel les a entendus et a
développé le HDCP ou High-bandwidth Digital Content Protection que l'on peut
traduire par «Protection des Contenus Numériques Haute Définition». Il est
destiné à contrôler les flux audio et vidéo numériques transitant par les
connexions HDMI ou DVI pour les protéger contre
la copie.
Seuls les fabricants de matériel et les diffuseurs de contenu ayant obtenu une
licence peuvent intégrer cette technologie. Pour l'utilisateur, elle
implique que toute la chaîne de diffusion soit compatible HDCP (récepteur,
enregistreur et écran). En pratique, un film ou même un match protégé diffusé en
HD sur un bouquet satellite pourra être visualisé haute définition sur un
téléviseur HD à condition que ce dernier soit compatible HDCP. Si ce n'est pas
le cas, le téléspectateur obtiendra dans le meilleur des cas un affichage en
qualité détérioré (basse résolution), et dans le pire des cas un écran noir (en
fonction du choix du diffuseur). De même, le diffuseur garde la main sur les
possibilités d'enregistrement : il peut autoriser ou non la pause sur le
direct (time shifting) et/ou l'enregistrement du programme.
Problème : Si la plupart des lecteurs (Blu-ray et HD DVD) et des
écrans tv haute définition du marché sont aujourd'hui compatibles HDCP, ce n'est
pas encore le cas des moniteurs informatiques et des cartes graphiques. Deux
points a vérifier avant d'investir dans un lecteur Blu-ray ou HD DVD pour PC
sous peine de ne pas pouvoir lire les films HD édités sur ces supports...
6. HD Ready, Full HD, Compatible HD, TV HD, quel label choisir ?
Sur les écrans des téléviseurs haute résolution, fleurissent les labels et il
est bien difficile pour un amateur non confirmé de s'y retrouver.
- HD Ready
-
Ce label, défini par l'EICTA (European Information and Communication
Technology Industry Association) et lancé en grandes pompes en juin 2005,
est le seul véritable label «officiel». Pour pouvoir être apposé sur un
appareil, son fabricant s'engage a respecter un cahier des charges strict :
- Format 16/9
- Entrée analogique (YUV) et numérique (DVI ou HDMI)
- Résolution minimum de 720 ligne et prise en charge du 720p et du 1080i
- Compatibilité avec la norme HDCP (dispositif anti-copie)
Dans les faits, aucun contrôle n'étant effectué par l'EICTA, on se doit de
faire confiance aux dires des fabricants et une vérification des points
ci-dessus est à effectuer avant tout achat.
- Full HD
-
Attention avec cette appellation car elle n'a jamais été clairement
définie et il ne s'agit pas à proprement parler d'un label. Dans la
pratique, elle est souvent utilisée pour les appareils haut de gamme
affichant une résolution de 1920x1080 pixels (1080i et 1080p). Avant de
craquer pour un écran de ce type, il faut tout de même vérifier que la
compatibilité avec le système anti-copie HDCP est pleinement assurée sous
peine de se retrouver face à un écran noir !
- HDTV
-
Histoire
de compliquer un peu les choses (c'est vrai que tout était jusqu'alors
beaucoup trop simple), l'EICTA a lancé en mars 2006 le label HD
TV qui se destine aux appareils capables de recevoir, traiter et de
transmettre un signal haute définition. Il peut donc se retrouver apposé sur
des terminaux TNT, satellite, câble et même ADSL, des lecteurs enregistreurs
/ graveurs de salon et bien entendu sur les téléviseurs ! C'est d'ailleurs
sur ces derniers que la confusion peut s'installer car là où le label HD
Ready impose des entrées analogiques et numériques, le label HDTV quant à
lui laisse la liberté du type d'entrée au fabricant (numérique ou
analogique)...
- Compatible HD
- Attention aux pièges, car sous bon nombre de pseudo labels similaires
(«Compatible HDTV», «Prêt pour la HD», «Compatible HD»...) se cache une
triste réalité : les appareils (bien souvent bon marché) arborant ces
dénominations sont incapables d'afficher une résolution HD, ils se contentent
de traiter un signal HD pour le convertir à la résolution standard afin de
l'afficher. Pour un amateur désirant faire l'expérience de la haute
définition, ce type d'appareil est complètement inutile d'autant que le HDCP ne sera pas géré.
7. HDMI et DVI, une histoire de connectique
La haute définition a rendu obsolètes les connecteurs analogiques
traditionnels cinch et autres péritel. Pour relier tous les appareil de la
chaîne vidéo haute définition en numérique et pour pouvoir maitriser les droits
d'utilisation du contenu via le HDCP que nous avons abordé plus haut, deux
nouveaux types de connexion ont fait leur apparition : Le DVI et le HDMI.
- La connexion DVI
- Cette connexion se décline en trois types de connecteurs :
- Le DVI-A qui transmet exclusivement un signal analogique,
- Le DVI-D qui transmet exclusivement un signal numérique,
- Le DVI-I qui transmet à la fois un signal analogique et
numérique.
Le DVI-D (numérique donc) est le format que l'on retrouve sur les téléviseurs HD.
Ce connecteur ne transportant que l'image, un second cordon dédié à l'audio
numérique (optique ou coaxial) devra être utilisé pour le raccordement de
l'appareil.
-
La
connexion HDMI
-
Le HDMI est une connexion qui a été développée par un consortium emmené par
Hitachi, Matsushita, Philips, Silicon Image, Sony, Thomson et Toshiba pour la transmission des signaux vidéo et audio numériques dans un seul et même câble.
Lancée dans sa première version en décembre 2002, cette norme de connexion a été
révisée en mai 2004 (version 1.1), en août 2005 (version 1.2) et finalement en
juin 2006 (version 1.3) pour y ajouter de nouvelles fonctionnalités et améliorer
la compatibilité entre appareils.
Le HDMI permet d'acheminer jusqu'à huit canaux audio en simultané et la vidéo
est transmise sur trois canaux (un par couleur : rouge, vert et bleu) tout comme
pour le DVI-D.